Témoignage

Sécuriser ses premiers pas dans une couveuse : l'exemple prometteur de Philippe Jayat

Le 16/11/2023
par Marjolaine Biagi
Lancer son entreprise est une étape hasardeuse. Pour mettre toutes les chances de son côté, Philippe Jayat, fondateur de Miaouh (Trouy, Cher), a choisi d’intégrer une couveuse d’entreprises. Il revient pour Le Monde des artisans sur ce démarrage tout en douceur.
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Fin 2021, Philippe Jayat, 56 ans, quitte son emploi d’électrotechnicien pour concevoir des supports gamelles pour chat. Une activité qui concilie son amour du travail du bois et de la gent féline.

Si le Chérien pressent l’existence d’un marché, pas question pour autant de sauter sans filet. Au printemps 2022, il intègre la couveuse d’entreprises du Cher, Solen Angels, pour "tester son concept grandeur nature dans un cadre légal et sans prendre de risque".

"Pour être admis, j’ai dû présenter mon projet, un bilan prévisionnel, les marchés potentiels, ma stratégie…", Philippe Jayat, fondateur de Miaouh.

En tant que "couvé", Philippe bénéficie d’un cadre juridique, comptable et fiscal, qui lui permet de démarrer son activité sans avoir à faire aucune démarche. "Je n’ai pas besoin d’immatriculation. Solen Angels me prête son numéro de Siret", apprécie-t-il. En contrepartie, un pourcentage de son chiffre d’affaires est prélevé par la couveuse.

Apprendre à entreprendre

Être chef d’entreprise ne s’improvise pas. Solen Angels permet à Philippe de monter en compétences avec des formations collectives et thématiques : marketing et commercial, gestion et comptabilité, juridique… "Tous les bagages nécessaires pour mener à bien mon projet", résume-t-il.

À cela s’ajoute un accompagnement individuel et personnalisé avec un conseiller référent. L’occasion pour le futur entrepreneur de parler optimisation de sites web et référencement, lui qui vend uniquement en ligne. "Je me sens encadré, c’est rassurant !" 

Philippe profite aussi des conseils d’autres "couvés". "Nous ne travaillons pas au sein de Solen Angels, mais nous nous retrouvons pour les formations et nous avons créé un groupe sur les réseaux sociaux."

L’artisan est lié à la couveuse par un contrat, le Cape, qui lui permet de rester trois ans au total. Il pense toutefois voler de ses propres ailes bien avant. "Aujourd’hui, j’ai parcouru tous les items et bien cerné mon projet. L’activité démarre doucement. J’espère me lancer d’ici la fin de l’année."

PLUS D'INFOS

Qu'est-ce que le Cape ?

Le Cape, pour "contrat d’appui au projet d’entreprise", permet à toute personne souhaitant créer ou reprendre une activité de profiter de l’accompagnement d’une organisation, qui s’engage à lui fournir une aide et des moyens matériels et financiers en vue de la réalisation de son projet. Il est conclu pour douze mois, renouvelable deux fois. Sont éligibles les salariés à temps partiel, les bénéficiaires d’un minimum social, les demandeurs d’emploi et les dirigeants associés uniques d’une entreprise unipersonnelle.

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