Entrepreneur

Maxence Blin : à 27 ans, son groupe familial emploie 75 salariés et compte 16 adresses en Normandie

Le 23/11/2023
par Isabelle Flayeux
Baigné dans le monde de la coiffure depuis l’enfance, Maxence Blin marche au challenge et à l’innovation et cela fonctionne plutôt bien ! Épaulé par ses parents depuis ses premiers pas dans le métier, le jeune coiffeur barbier est aujourd’hui à la tête d’un groupe familial bien installé en Normandie.
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Enfant, Maxence Blin vivait au-dessus du salon de coiffure familial, à Saint-Martin-de-Fontenay (14). Après un stage de 3e aux côtés de ses parents Magali et Jérôme, il enchaîne deux ans de CAP dans leur salon mixte, alors installé à Honfleur.

En 2013, le couple déménage dans un local à plusieurs niveaux à Caen et ouvre Coiffeur chez Max. "Le nom correspondait à l’esprit cosy du lieu, à l’image d’un appartement. J’y ai effectué mon brevet professionnel (BP) et j’ai eu l’opportunité d’acquérir le salon après six mois de salariat", relate Maxence Blin.

Le jeune homme change le concept et la décoration, entreprend des travaux et transforme le salon en barber shop coiffure hommes et barbe. Il a 19 ans.

Objectif : visibilité

"Comme 80% des spectateurs de foot sont des hommes, j’ai rencontré les joueurs de l’équipe professionnelle de Caen. Je leur ai laissé ma carte de visite et ils sont venus au salon." 

Suite aux publications sponsorisées postées sur les réseaux sociaux, les clients affluent.

"Les photos des footballeurs m’ont ramené 200 personnes. Je fais partie des premiers commerçants à avoir fait de la publicité sur Facebook et Instagram." 

Il embauche son premier salarié trois mois plus tard, compte six collaborateurs au bout d’un an et ouvre un deuxième salon dédié à l’homme à Saint-André-sur-Orne.

Autant poussé par l’envie de s’installer en hypercentre que par le goût du challenge, Maxence Blin réfléchit à une nouvelle idée et lance fin 2018 Coiffeur chez Max Gold, un établissement à la décoration soignée dans un esprit industriel et décalé, sur la plus belle place de Caen.

"J’ai créé un concept store de 150 m2 toujours barber shop avec des prestations haut de gamme comme des soins du visage. Il y a aussi un espace tatoueur et un corner dédié aux créateurs locaux de vêtements, œuvres d’art… renouvelé tous les six mois. Les clients sont accueillis par une hôtesse d’accueil et une boisson." 

Depuis 2017, la prise de rendez-vous en ligne est disponible sur tous les salons. Une community manager et une chargée de marketing ont agrandi l’équipe pour gagner en visibilité.

La force de la famille

Le groupe Blindustry comprend 75 personnes et 16 établissements en Normandie. Le petit dernier a ouvert ses portes en juillet à Saint-Martin-de-Fontenay : Chez Huguette, un salon de coiffure pour dames. "Le nom est un clin d’œil au prénom de mon frère Hugo".

"Âgé de 20 ans, mon frère est en BP et travaille avec nous en tant que manager. Ma mère gère le secrétariat et l’administratif, mon père et moi le développement. Nous sommes tous les trois sur clientèle un jour par semaine." 

Pour l’entrepreneur de 27 ans, l’expérience de ses parents d’un côté, sa jeunesse de l’autre, sont les ingrédients de la réussite du groupe. "C’est une bonne alchimie. J’ai beaucoup appris grâce à eux et je ne reproduis pas les erreurs qu’ils ont pu commettre."

Dans le même style mais tous différents, chaque salon masculin dispose d’un baby-foot ou d’un billard et de jeux vidéo. Chez Huguette, où l’ambiance est plutôt pop et acidulée, les cheveux coupés sont récupérés pour former des boudins, barrages contre la pollution en mer.

Chiffres clés

  • Maxence Blin développe son activité autour de 4 concepts : Coiffeur chez Max, Coiffeur chez Max Gold, Chez Huguette, Max & Traditions.
  • Dirigé par Maxence Blin, Blindustry emploie 75 salariés et compte 16 adresses en Normandie.
  • 4 M€ : c’est le chiffre d’affaires du groupe familial en 2023.

Former pour se développer

Après la crise sanitaire, le coiffeur barbier se lance dans la création d’un centre de formation. "En 2021, certains de nos collaborateurs ont changé d’orientation professionnelle. Parallèlement, le Covid a permis à beaucoup de personnes de se découvrir un talent de coiffeur."

"Nous sommes partis du principe qu’il est plus facile d’apprendre le métier à des autodidactes car ils sont demandeurs." 

Sous l’enseigne Max et Traditions, trois formateurs, par ailleurs collaborateurs en interne, proposent des formations chaque semaine sur les coupes hommes, la taille de barbe et sur la revente produits.

Côté projets, Maxence Blin envisage la sortie d’une marque de produits destinés aux hommes en 2024 et le développement d’un réseau de franchises. "J’ai encore à apprendre avant de proposer la franchise. J’aimerais monter jusqu’à 20 salons en succursale dans l’idée d’être parfait sur les ouvertures."

Plus d'infos

Il a su…

  • Gagner en visibilité en utilisant les réseaux sociaux.
  • Multiplier les ouvertures de salons en Normandie.
  • Développer plusieurs concepts autour de la coiffure.
  • Insuffler une ambiance spécifique à chacune de ses adresses tout en gardant une image globale.
  • Créer un centre de formation pour former ses collaborateurs en interne.
  • Être toujours dans une dynamique tout en avançant avec prudence.
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