Étude

64,5 % des artisans landais impactés par la crise en Ukraine

Le 30/06/2022
par CMA 40
Fin avril, la chambre de métiers et d’artisanat Nouvelle-Aquitaine a dévoilé les résultats d’une enquête de conjoncture centrée sur les conséquences de la crise ukrainienne, menée auprès de plus de 1.500 entreprises.
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Dans les Landes, les répercussions du conflit touchent tous les secteurs d’activité. Parmi les difficultés les plus fréquemment citées, le coût des déplacements (90 %) devance celui des matières premières (75 %), la baisse du pouvoir d’achat des clients (66 %), les problèmes d’approvisionnement (57 %), le prix de l’énergie (50 %) et la renégociation des devis (39 %).

La moitié des répondants (50 %) se disent en situation de fragilité financière, invoquant le niveau bas de trésorerie (86 %), la réduction des marges (68 %), l’allongement des délais de paiement (14 %), l’augmentation des impayés (13 %) et l’échéance du remboursement du PGE (9 %).

Enfin, 47 % souhaitent être informés des mesures de soutien, et 58 % se disent inquiets sur l’avenir de leur entreprise.

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Témoignage 

« Nous sommes impactés par le surcoût du prix du gaz »

Didier Touya, dirigeant de La Blanchisserie de l’Adour. Créée en 1993 et basée à Saint-Paul-lès-Dax.

L’entreprise travaille avec les établissements thermaux, hôtels, centres de vacances, campings et collectivités, dans un rayon de 50 kilomètres. Elle emploie huit personnes à l’année et quinze au plus fort de la saison, de mars à novembre. Malgré la baisse de fréquentation des curistes, Didier témoigne « qu’en ce moment, ce n’est pas le travail qui manque » mais se dit « très inquiet car nous sommes carrément impactés par le surcoût du prix du gaz ». En effet, bien qu’éloignée de la ville landaise, la guerre en Ukraine touche son activité de plein fouet, le gaz étant indispensable au fonctionnement de la blanchisserie : « La chaudière produit la vapeur nécessaire à l’alimentation des machines, des tunnels de lavage, des trains de repassage, et des gros séchoirs pour les peignoirs, les serviettes éponges, etc. Il n’y a pas d’autres solutions. » Il précise : « Nous avons un contrat de gaz qui se termine en janvier 2023. Actuellement, nous payons 16 euros le mégawatt/heure... Mais nous ignorons de quoi l’avenir sera fait et si nous pourrons poursuivre l’activité. Il s’agit d’un prix garanti mais comme celui-ci dépasse actuellement les 60 euros... nous ne pourrons plus continuer à travailler. Par an, notre facture s’élève à 85 000 euros. Imaginez si celle-ci est multipliée par trois ou quatre, et si nous devons payer 300 000 euros de gaz, en ajoutant à cela les augmentations du gazole et de l’électricité, ce ne sera plus la peine de continuer ! »

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