Reconnaissance des savoir-faire exceptionnels

Alain Griset annonce à la députée du Bassin, Sophie Panonacle, que le chantier Raba vient d’obtenir le prestigieux label Entreprise du patrimoine vivant.
Sur le Bassin, seule une toute petite poignée d’entreprises peut se targuer d’être dans ce club très fermé. Il s’agit de marques emblématiques comme les Grès de Gascogne du Barp, le producteur de caviar l’Esturgeonnière au Teich et le chantier naval Dubourdieu à Gujan-Mestras.
En France, Baccarat, Chaumet ou Hermès figurent notamment parmi les entreprises récompensées, tout comme le caviar Petrossian et le champagne Bollinger.
Rappelons que ce label, accordé par l’État, constitue la seule distinction récompensant les entreprises françaises pour l’excellence de leurs savoir-faire, notamment dans les métiers de l’industrie, de l’art et de la gastronomie.
Place à la plaisance
Il est d’ailleurs largement reconnu et prisé à l’étranger... Que dire sur ce chantier vieux de plus de six décennies ?
Son fondateur, Christian Raba, fut l’un des grands artisans du retour des bateaux traditionnels sur le Bassin, pinasses de plaisance en tête. S
on nom est associé à la renaissance du bac à voiles avec la construction du « Président-Pierre-Mallet » en 1991 et le dessin des fameuses tilloles électriques...
En 1994, il cède sa place à son gendre, Yann Le Galloudec, un grand gaillard discret et furieusement passionné, qui est plus que jamais aux commandes.
C’est donc en 1958 qu’il fonde le chantier, et l’installe, quatre ans plus tard, à son emplacement actuel, au 13 rue Camille Pelletan, à un jet de pierre du port testerin.
D’abord tourné vers la construction de bateaux utilitaires tels que les bateaux bacs, les pinasses à crémaillère pour l’ostréiculture ou les vedettes de pêche, le chantier va accorder une place de plus en plus grande à la plaisance.
Vedettes et style racé
Avec, dans les années 1970, la création de petites vedettes cosy bien adaptées à ce plan d’eau abrité... Yann Le
Galloudec s’inscrit ainsi pleinement dans cette lignée, avec la construction de plusieurs « Open » chaque année pour la plaisance « made in Bassin ».
Leurs bateaux rap- pellent les vedettes des années trente qui naviguaient ici. Un mariage entre une pinasse et une vedette avec un style racé, des lignes pures et de grands espaces de vie pour partir à la journée.
Il faut parfois plus de 1 500 heures de travail à la petite équipe testerine pour donner vie à ces modèles élégants, aux lignes historiques.
C’est donc pleinement une Entreprise du patrimoine vivant qui trace sa route à quelques pas du port testerin !
Article paru dans La Dépêche du Bassin N° 122.
La Dépêche du Bassin est l’hebdomadaire d’informations locales du bassin d’Arcachon
et du Val de l’Eyre. Il est en kiosque tous les jeudis, au prix de 1,60 euro. Créé en 1996, c’est un journal d’actualités générales tiré à près de 6 000 exemplaires et lu par plus de 30 000 personnes.
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