Recherches immobilières, un jeu de patience

«Le premier enjeu a été de trouver le lieu en fonction du projet. Le second, d’adapter le projet au lieu que nous avions trouvé. » Pour Victor du Peloux, évoquer la création de son atelier de menuiserie partagé est indissociable de ses recherches immobilières. Comme lui, ils sont nombreux à affronter les difficultés d’un marché capricieux, véritable obstacle au développement des entreprises. La hausse des prix et la raréfaction des biens éloignent les artisans de la métropole bordelaise. Une épreuve pour les créateurs d’entreprise qui font face à un secteur en tension et à des coûts prohibitifs.

La force du réseau

Ayant épuisé les canaux classiques de l’immobilier, Victor du Peloux s’est tourné vers la CMA33 qui l’a orienté vers la propriétaire d’un atelier qui souhaitait conserver le caractère artisanal du lieu. Une aubaine pour l’atelier La Planche qui joue sans hésiter la carte de la vitrine en centre-ville, axe majeur de son développement. Après huit mois de recherches et de nombreuses concessions, Victor du Peloux estime avoir fait le bon choix.

Des moyens dédiés à la recherche

Le réseau de la CMA33 accomplit parfois des miracles, mais pour traiter cette problématique sur le fond, il était nécessaire d’y consacrer des ressources. À commencer par un observatoire en ligne dédié au recensement des besoins et des demandes d’implantation. En étant ainsi identifiés par la CMA33, les chefs d’entreprise sont informés plus rapidement des projets à vocation artisanale sur leurs territoires d’implantation.

Structurer une production immobilière qualitative

Passer du projet au concret est une autre des ambitions de la CMA33, qui est partenaire, avec la CCI Bordeaux Gironde, de l’appel à manifestation d’intérêt AIRE (Aménager, Innover, Redessiner, Entreprendre), porté par Bordeaux Métropole et piloté par la FAB (société publique locale). Ce programme, qui en est aujourd’hui à sa deuxième édition, est notamment à l’origine de la création d’une surface métropolitaine de 50 000 m² destinée aux petites et moyennes entreprises. Il a notamment pour objectif d’identifier les projets immobiliers tournés vers les PME et TPE artisanales. Et répondre ainsi au « défi d’une production immobilière innovante et qualitative en faveur de l’emploi local », comme l’a souligné Nathalie Laporte, présidente de la CMA33, lors du lancement de la deuxième phase du programme AIRE, en juillet dernier. Par ailleurs, en dehors de la métropole, les territoires périphériques font également l’objet d’une observation attentive de la part de la CMA33. Celle-ci accompagne notamment les collectivités dans leur stratégie de développement économique. Ce faisant, elle favorise l’émergence de zones d’activité et autres hôtels d’entreprises dans des secteurs où le domicile est encore bien souvent un choix par défaut.

À Marcheprime

La ZAE Réganeau, sur la Coban, propose des lots de petites tailles en zones d’activité adaptées aux artisans. + d’infos : www.ville-marcheprime.fr/simplanter

En Gironde

La CMA a accompagné la Coban, la communauté de communes de l'Entre-deux-Mers et la communauté de communes Médoc Atlantique sur des études de besoins immobiliers des artisans locaux. + d’infos : www.artisans-gironde.fr/immobilier

Informations et renseignements : Gaël Kohn,  service économique  , 05 56 999 114
economie33@cm-bordeaux.fr

Se faire connaître et rester informé grâce à la CMA

Afin de favoriser l’implantation et la réussite des entreprises artisanales, votre chambre de métiers et de l’artisanat a mis en place un observatoire opérationnel de la demande immobilière artisanale. Véritable plateforme de demandes d’implantation, cet outil permet de qualifier votre besoin immobilier et de transmettre ces informations à notre réseau de partenaires, afin de réussir de façon optimale l’implantation de votre activité. Découvrir l’Observatoire : www.artisans-gironde.fr/immobilier/

Au cœur du vieux Bordeaux, la pépinière artisanale Sainte-Croix

La CMAI33 anime l’une des seules pépinières artisanales de Bordeaux. Les artisans peuvent y louer des ateliers de production de petites surfaces pendant deux années, tout en restant proches
du centre-ville. Cette alternative aura permis au menuisier Guillaume Boidin de développer son activité au sein d’un local de 50 m². Aujourd’hui, l’atelier Caractère Bois, dont le bail arrive
à terme en janvier 2020, prépare sa transition et projette de s’installer dans des locaux de 150 m². « Par chance, on a trouvé avant l’été quelque chose qui correspondait à 100 % à ce que l’on voulait. » L’entrepreneur, qui a commencé ses recherches dès le mois d’avril dernier, recommande de « s’y prendre à l’avance et d’avoir les reins solides pour mener un projet de relocalisation. »