Quel est l'impact du Covid-19 sur les artisans du 64
Un chiffre d’affaires à la baisse en 2020
55 % des artisans ont déclaré avoir subi une baisse de chiffre d’affaires en 2020 par rapport à l’année précédente. 34 % d’entre eux annoncent une forte baisse supérieure à 50 %.
Des conséquences du couvre-feu très négatives
68 % des professionnels interrogés déclarent avoir subi une dégradation du chiffre d’affaires à la suite du couvre-feu de novembre dernier quand 29 % d’entre eux répondent n’avoir constaté aucune baisse et 3 % une forte hausse.
Questionnés sur les solutions mises en place pour limiter l’impact, ceux qui ont agi déclarent en majorité avoir développé la communication digitale et, ou modifier les amplitudes d’ouverture.
Perspectives d’évolution du CA en 2021
Si 49 % des entreprises n’envisagent pas une dégradation de leur chiffre d’affaires, un peu plus de la moitié sont pessimistes pour le 1er semestre 2021. Les craintes de ces derniers sont principalement la baisse de la demande, le poids des charges qui se cumuleront avec l’arrêt des aides et les difficultés financières structurelles.
Les aides plébiscitées par les entreprises
Premier enseignement, les entreprises sont nombreuses à connaître les dispositifs. 73 % connaissent le Fonds de solidarité (FS), 62 % ont entendu parler du prêt garanti par l’État (PGE).
34 % des artisans déclarent avoir bénéficié du Fonds de solidarité (FS) et 10 % ont fait appel au PGE. Questionnés sur le recours à l’activité partielle, 53 % indiquent ne plus en avoir besoin.
13 % souhaitent son maintien jusqu’à la fin du 1er trimestre, 17 % jusqu’à la fin du 2e et 17 %, jusqu’à la fin du 3e trimestre. Plus de la moitié des artisans (55 %) déclarent être satisfaits des aides en faveur des entreprises proposées.
Le maintien des effectifs salariés est prioritaire en 2021
Soutenus par les dispositifs d’aides aux entreprises (notamment l’accès au chômage partiel), 80 % des dirigeants déclarent avoir pour objectif le maintien de leurs effectifs salariés sur 2021.
Seulement 12 % des dirigeants interrogés envisagent un non-renouvellement des contrats salariés ou des licenciements sur 2021.
Des prévisions d’embauche actuellement au point mort
84 % des artisans indiquent avoir abandonné ou reporté leurs projets de recrutement prévus au 2e semestre 2020 (28 % ont répondu report, 50 % abandon). La très grande majorité des entreprises interrogées (93 %) répondent ne pas prévoir d’embauche sur l’année 2021.
L’apprentissage reste plébiscité par les artisans
22 % des artisans restent ouverts au recrutement d’un apprenti pour 2021. Un niveau comparable à notre précédente enquête datant de juillet-août 2020. Toutefois ces dirigeants restent à accompagner car l’apprentissage demeure l’un des principaux motifs de demande d’accompagnement.
L’accompagnement de la CMA apprécié par les entreprises
65 % des artisans déclarent être satisfaits des informations communiquées par la CMA sur les mesures de soutien aux entreprises.
La première attente des entreprises est un accompagnement stratégique global pour faire face à la crise, la deuxième concerne le développement commercial, la troisième la formation et la quatrième l’accompagnement au numérique.
Les artisans souhaitent se former
38 % des artisans déclarent avoir un projet de formation en 2021. Sur le podium des thématiques (en dehors des formations techniques), le numérique se hisse à la première place suivi par la thématique du développement commercial, en deuxième position, afin de réagir à la baisse de la demande client.
*Enquête de conjoncture (Covid-19) menée au 1er trimestre 2021 par la CMAR Nouvelle-Aquitaine. Modalité de collecte des réponses par mail auprès d’une population de 66 625 entreprises (taux de réponse de 9 %). Répartition des secteurs d’activité des répondants : 43 % services, 27 % bâtiment, 20 % production, 10 % alimentaire. Au niveau de la structure juridique des entreprises 79 % sont des entreprises individuelles et 21 % des sociétés. Enfin, concernant les stades de développement des entreprises interrogées : 44 % moins de trois ans, 30 % en phase de développement (quatre à dix ans) et 26 % en phase de maturité (+ de dix ans d’ancienneté).
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