Près de 75 % des artisans interrogés sont impactés par la guerre en Ukraine

LE COÛT DES CARBURANTS ...
... pointé par la majorité des artisans
Le coût des déplacements arrive en tête avec 86 % des difficultés citées, suivi du coût des matières premières (81 %). La baisse du pouvoir d’achat de la clientèle est citée en 3e niveau d’importance avec 73,7 %.
Suivent ensuite les problèmes d’approvisionnement (56 %), le coût de l’énergie (55 %) et la renégociation des devis (33,7 %). Les difficultés salariales sont aussi évoquées par 6,25 % des répondants.
UN NIVEAU DE FRAGILITÉ ...
... des entreprises artisanales élevé
Près de la moitié de l’ensemble des répondants du département (45,8 %) se disent en situation de fragilité financière. La réduction des marges est la cause la plus citée (73,5 %) devant le niveau bas de la trésorerie (71,4 %).
Sont ensuite évoqués, l’augmentation des impayés (18,4 %), l’allongement des délais de paiement (12,2 %) ou bien l’échéance du remboursement du PGE (12,2 %).
DES BESOINS EN INFORMATION ...
... importants : 51 % de l’ensemble des répondants expriment le besoin d’être informés sur les mesures de soutien aux entreprises.
PLUS DE 66 % DE RÉPONDANTS INQUIETS ...
... sur l’avenir de leur entreprise
Questionnés sur leur niveau de confiance en l’avenir, moins de 2 % se disent très confiants, 31,8 % plutôt confiants, 52,3 % plutôt pas confiants et 14 % pas du tout confiants.
COMMENT S’ORGANISER ...
... pour répondre à la crise ?
→ 45,8 % des répondants pensent optimiser au maximum leurs consommations énergétiques ;
→ 41 % envisagent d’améliorer leur stratégie commerciale ;
→ 30,8 % pensent diversifier les fournisseurs ;
→ 29 % n’envisagent pas d’actions préventives particulières ;
→ 14 % pensent modifier leur organisation interne ;
→ 5,6 % comptent renforcer leur sécurité informatique ;
→ Enfin, 22,4 % des répondants souhaitent être contactés par un conseiller de leur CMA.
>> En savoir plus auprès de votre CMA 79.
Témoignage : « Se mobiliser pour préparer l’avenir » David Onillon, président d’Onillon SAS, charpentier, à Saint-Aubin-de-Baubigné Mauléon (Deux-Sèvres).
« Explosion des prix de l’acier (+ 60 % en un mois), difficultés d’approvisionnement, allongement des délais, manque de visibilité, aujourd’hui certains projets ne sont plus viables et l’activité économique pourrait bien se gripper », constate David Onillon. Pour autant, ce dirigeant ne baisse pas les bras : en tant qu’entrepreneur, assure-t-il, il doit « se mobiliser pour préparer l’avenir, malgré une situation économique compliquée et une crise anxiogène ». Sa solution ? « Jongler entre les chantiers, honorer ceux qui peuvent l’être grâce au stock et en reporter d’autres, gérer l’organisation au quotidien afin de préserver le niveau de l’activité et rogner sur la marge pour participer à l’effort financier demandé au client et permettre l’aboutissement du projet. »
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