Près de 67 % des artisans interrogés impactés par la guerre en Ukraine

Le coût des carburants pointé par la majorité des artisans
Le coût des déplacements arrive en tête avec 86 % des difficultés citées, suivi de la baisse du pouvoir d’achat de la clientèle (72,2 %).
Le coût des matières premières est cité en 3e niveau d’importance avec 69,4 %. Suivent les problèmes d’approvisionnement (55,6 %), le coût de l’énergie (51,4 %) et la renégociation des devis (37,5 %). Les difficultés salariales sont aussi évoquées par 5,6 % des répondants.
Un niveau de fragilité des entreprises artisanales élevé
Plus de la moitié (54,6 %) se dit en situation de fragilité financière. Le niveau bas de la trésorerie est la fragilité la plus citée (68,5 %), devant la réduction des marges (57,4 %). Sont ensuite évoqués, l’allongement des délais de paiement (16,7 %), l’augmentation des impayés (16,7 %) ou bien l’échéance du remboursement du PGE (5,6 %).
Des besoins en information importants
54 % de l’ensemble des répondants expriment le besoin d’être informés sur les mesures de soutien aux entreprises.
66,7% de répondants inquiets sur l’avenir de leur entreprise
Questionnés sur leur niveau de confiance en l’avenir, près de 8,33 % se disent très confiants, 25 % plutôt confiants, 57,4 % plutôt pas confiants et 9,26 % pas du tout confiants.
Comment s'organiser pour répondre à la crise ?
→ 41,7 % n’envisagent pas d’actions préventives particulières,
→ 34,3 % envisagent d’améliorer leur stratégie commerciale,
→ 33,3 % des répondants pensent optimiser au maximum leurs consommations énergétiques,
→ 27,8 % pensent diversifier les fournisseurs,
→ 5,6 % envisagent de modifier leur organisation interne,
→ 3,7 % comptent renforcer leur sécurité informatique.
Témoignage : « Au niveau des projets, c’est assez calme »
Charlotte Garnier, dirigeante de l’Atelier des couleurs, peinture et décoration à Casteljaloux (Lot-et-Garonne)
Experte en couleurs et matières, Charlotte Garnier accompagne ses clients dans la rénovation et la décoration de leur intérieur. « J’ai pu en partie répercuter la hausse des tarifs des matières (peinture, enduit) sur mes prix, qui ont augmenté environ de un euro par mètre carré, parce que j’ai une clientèle qui me choisit pour mes conseils et mon savoir-faire », se félicite l’artisane. En revanche, elle se méfie des délais de livraison du petit matériel nécessaire à l’activité : « Il faut compter six mois pour recevoir un aspirateur ou une ponceuse ! », s’étonne-t-elle. À date, son entreprise ne connaît pas de baisse de volume, son carnet de commandes est plein jusqu’à l’automne grâce à quelques gros chantiers. Mais, « au niveau des projets, c’est assez calme, les demandes n’affluent pas ».
>> En savoir plus auprès de votre CMA 47.
- Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire