Plus de 70 % des artisans interrogés sont impactés par la guerre en Ukraine

LE COÛT DES CARBURANTS ...
... Pointé par la majorité des artisans
Le coût des déplacements arrive en tête avec 80,6 % des difficultés citées, suivi de la baisse du pouvoir d’achat de la clientèle (76,3 %). Le coût des matières premières est cité en 3e niveau d’importance avec 71 %.
Suivent ensuite les problèmes d’approvisionnement (56 %), le coût de l’énergie (49,5 %) et la renégociation des devis (30 %). Les difficultés salariales sont aussi évoquées par 7,5 % des répondants.
UN NIVEAU DE FRAGILITÉ ...
... Des entreprises artisanales élevé
Plus de la moitié (53,8 %) se disent en situation de fragilité financière. Le niveau bas de la trésorerie est la fragilité la plus citée (82,9 %), devant la réduction des marges (72,9 %).
Sont ensuite évoqués, l’allongement des délais de paiement (14,3 %), l’augmentation des impayés (14,3 %) ou bien l’échéance du remboursement du PGE (12,9 %).
DES BESOINS EN INFORMATION IMPORTANTS ...
... 52,6 % de l’ensemble des répondants expriment le besoin d’être informés sur les mesures de soutien aux entreprises. 11,2 % souhaitent être informés sur les possibilités de venir en aide aux Ukrainiens et 5,2 % sur la cybersécurité.
Plus de 67 % de répondants inquiets sur l’avenir de leur entreprise Questionnés sur leur niveau de confiance en l’avenir, 1,5 % se disent très confiants, 30,8 % plutôt confiants, 53,4 % plutôt pas confiants et 12,3 % pas du tout confiants.
COMMENT S’ORGANISER ...
... Pour répondre à la crise ?
→ 38,6 % des répondants pensent optimiser au maximum leurs consommations énergétiques ;
→ 35,6 % envisagent d’améliorer leur stratégie commerciale ;
→ 35,6 % n’envisagent pas d’actions préventives particulières ;
→ 17,4 % pensent diversifier les fournisseurs ;
→ 6,8 % pensent modifier leur organisation interne ;
→ 3 % comptent renforcer leur sécurité informatique ;
→ Enfin, 25 % des répondants souhaitent être contactés par un conseiller de leur CMA.
Témoignage : « Nous ne pouvons pas répercuter les hausses de prix des carburants », Marylène Laforge, gérante de Taxi Mary à Aixe-sur-Vienne (Haute-Vienne).
« En tant que taxi médical conventionné pour les déplacements médicaux, nous ne pouvons pas répercuter les hausses de prix des carburants, or cette activité représente 98 % de notre chiffre d’affaires », explique Marylène Laforge qui attend les directives de la CPAM de la Haute-Vienne. Résultat les marges de l’entreprise (effectif trois) sont en berne. Ici, pas question de passer à l’électrique : « Les véhicules n’ont pas encore assez d’autonomie. » Ni d’élargir l’activité : « Nous sommes trois femmes, nous préférons ne pas travailler en soirée pour des raisons de sécurité. »
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