Plus de 70 % des artisans interrogés impactés par la guerre en Ukraine

L’ALIMENTAIRE EST LE SECTEUR LE PLUS IMPACTÉ EN DORDOGNE
Le conflit touche tous les secteurs. 83 % pour le secteur de l’alimentaire, 71,4 % pour le bâtiment, 66,7 % pour production et 56,7 % pour les services.
LE POUVOIR D’ACHAT DES CONSOMMATEURS POINTÉ PAR LA MAJORITÉ DES ARTISANS
La baisse du pouvoir d’achat de la clientèle arrive en tête avec 82,7 % des difficultés citées, suivi du coût des déplacements (79,3 %).
Le coût de l’énergie est cité en 3e niveau d’importance à égalité avec le coût des matières premières avec 58,6 %. Suivent les problèmes d’approvisionnement (31 %), et la renégociation des devis (10,3 %).
UN NIVEAU DE FRAGILITÉ DES ENTREPRISES ARTISANALES ÉLEVÉ
Plus de la moitié (58 %) se dit en situation de fragilité financière. Le niveau bas de la trésorerie est la fragilité la plus citée (78,4 %), devant la réduction des marges (55,7 %).
Sont ensuite évoqués l’échéance du remboursement du PGE (15,9 %), l’allongement des délais de paiement (12,5 %) et l’augmentation des impayés (6,8 %).
DES BESOINS EN INFORMATION IMPORTANTS
55,4 % de l’ensemble des répondants expriment le besoin d’être informés sur les mesures de soutien aux entreprises.
PLUS DE 70 % DE RÉPONDANTS INQUIETS SUR L’AVENIR DE LEUR ENTREPRISE
Questionnés sur leur niveau de confiance en l’avenir, près de 3,8 % se disent très confiants, 25,5 % plutôt confiants, 60,5 % plutôt pas confiants et 10,2 % pas du tout confiants.
COMMENT S’ORGANISER POUR RÉPONDRE À LA CRISE ?
→ 37,5 % des répondants pensent optimiser au maximum leurs consommations énergétiques.
→ 31,9 % envisagent d’améliorer leur stratégie commerciale,
→ 28,4 % n’envisagent pas d’actions préventives particulières,
→ 28 % pensent diversifier les fournisseurs,
→ 10 % pensent modifier leur organisation interne,
→ Enfin 23,7 % des répondants souhaitent être contactés par un conseiller de leur CMA.
TÉMOIGNAGE : « Nous avons décidé de changer de cap », Marianne Feret, gérante de Café’Théière, coffee truck (Dordogne).
Les crises successives du Covid-19 et de l’Ukraine impactent l’entreprise au niveau de ses approvisionnements en matières premières (farine, œufs, beurre...) et en café et thé. « Les prix flambent et certains produits ne sont plus livrés. Nos sachets de cafés en 250 grammes ont augmenté de 4,35 %, je n’ai pas souhaité appliquer la hausse que mon fournisseur me suggérait », témoigne Marianne Feret. L’activité peu à peu se transforme : « Nous avons décidé de changer de cap. Nous donnons la priorité à l’évènementiel, à des manifestations de grande envergure dans toute la France, bénéficiant d’une communication importante et d’une fréquentation élevée. Ainsi, nous privilégions les foires expo, comices agricoles, fêtes départementales de l’agriculture, événements locaux, Salons de mars à octobre, puis de novembre à décembre les marchés de Noël. Nous poursuivons notre activité de torréfaction, mais nous avons dû réduire notre catalogue et supprimer des références à cause du prix et des difficultés d’approvisionnement. »
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