M'Prim : la renaissance

La reprise de l'entreprise familiale 

Entrepreneur courageux, et déterminé, Nicolas Choisie a décidé de reprendre l’entreprise familiale, placée en liquidation judiciaire à la suite du décès de son père en 2018, et de relancer son activité.

De nombreux défis s’annoncent, à commencer par l’amorce du virage numérique, jamais pris en trente ans d’activité, dans un contexte où la signalétique et la peinture en lettres ne le justifiaient peut-être pas.

Mais, à l’heure du tout numérique, les investissements s’avèrent indispensables pour la survie de cette (finalement) toute jeune entreprise. Pour exemple, dans les années 1980, la mode du néon a beaucoup profité à la société M'Prim.

→ L’éclairage sympathique, la découpe en lettres et les possibilités quasi infinies de déclinaisons ont eu leur heure de gloire.

→ Désormais, le néon a quasiment disparu, remplacé par la led (moins polluante et dix fois moins onéreuse) et souffre aussi de la pénurie des souffleurs de verre.

Le jour de notre rencontre, M. Choisie, son associé M. Chaussebourg et son équipe (quatre salariés, dont une commerciale recrutée fin 2019) étaient en plein rangement de grande ampleur, afin de réorganiser les ateliers, la salle d’archives clients et les bureaux.

Car cette entreprise fêtera en 2021, ses trente années d’existence !

De la sous-traitance à l’accompagnement

Cette année, M'Prim a travaillé en sous-traitance sur des marchés de réparation et d’entretien et tente de percer le marché de la franchise. Mais grâce à un tissu de partenariats locaux avec des entreprises solidement ancrées dans le paysage depuis plusieurs décennies, M'Prim a réussi à maintenir la tête hors de l’eau en 2020.

Le PGE et le chômage partiel ont aidé à soutenir l’activité et la chambre de métiers et de l’artisanat accompagne l’entreprise dans sa demande de subvention numérique de 6 000 € auprès de la Région Nouvelle-Aquitaine afin de financer l’acquisition d’une fraiseuse numérique.

Enfin, actif sur les réseaux sociaux et numériquement « motivé » M. Choisie n’exclut pas de réfléchir à un financement participatif.

Malgré l’ampleur de la tâche qui l’attend, et un handicap qui le fait bénéficier du fonds Agefiph, Nicolas Choisie est optimiste sur l’avenir de son entreprise.

« Je l’ai reprise pour plusieurs raisons, d’abord pour ma mère, qui a toujours travaillé dans l’entreprise et n’a pas encore atteint l’âge de la retraite, ensuite pour les salariés présents, qui ont de 20 à 25 ans d’ancienneté dans la « boîte » et enfin, pour moi, par défi de recréer quelque chose et de partir sur de nouvelles bases. Enfin, j’ai un autre projet en tête mais chut... ». Nous n’en saurons pas plus.

>> Pour en savoir plus, vous pouvez prendre contact avec votre conseiller de la CMA 86.