Lumière sur les conjointes collaboratrices

Une partie intégrante à l'entreprise artisanale 

Florence Pomédio a reçu le trophée dans la catégorie Conjointe collaboratrice en 2018. Coiffeuse à l’origine, elle a rejoint son mari dans son garage moto de Bouniagues : « Je fais la paperasse, l’accueil, le téléphone, et ça m’arrive même de faire de la vente... mon conjoint ne s’occupe que de mécanique ! » 

Florence a aujourd’hui une place à part entière dans l’entreprise, où elle exerce à plein temps sous le statut de conjointe collaboratrice.

Il lui a toutefois fallu un petit moment pour s’imposer, auprès de ses clients notamment :« Au départ, on me prenait pour une plante verte ! Les clients demandaient à voir mon mari mais comme il les renvoyait vers moi, ils ont fini parcomprendre », s’amuse-t-elle aujourd’hui.

La remise de son trophée a sonné comme une reconnaissance. « J’étais contente de recevoir ce prix, mon conjoint était venu à la cérémonie. C’est une super expérience qui permet de mettre les femmes en avant. » 

D’autant plus important dans un milieu où ces dernières restent souvent cachées. « Pour les hommes bien souvent, c’est juste normal que leurs femmes les aident », avance Florence, qui constate qu’autour d’elle, beaucoup de femmes qui aident leur conjoint n’estiment pas cette collaboration à sa juste valeur.

La plupart du temps, elles ne sont d’ailleurs pas déclarées « et se retrouvent avec 4 ou 5 ans blancs au moment de prendre leur retraite ! »

La catégorie Conjointe collaboratrice des trophées Elle M l’artisanat met en lumière le parcours de ces femmes qui ont leur part dans la réussite de leur conjoint. « Derrière chaque grand homme se cache une femme », paraît-il... il est temps de leur rendre l’hommage qu’elles méritent !

Témoigner une reconnaissance 

Laure Villette-Sauvanet a remporté le trophée Elles M l’artisanat en 2020. Elle partage son temps entre la boulangerie familiale « Aux Gourmandises du Faubourg » à Bergerac, et les patients de la fondation John-Bost.

La femme du boulanger est bien plus que son statut de conjointe-collaboratrice ne le laisse entendre. Véritable cheville ouvrière de l’entreprise familiale, Laure est partie prenante de l’aventure qui a débuté en 2018, lorsqu’elle rachète, avec son mari Cyril, la boulangerie bergeracoise.

C’est peu dire qu’elle porte une double casquette puisqu’elle exerce en même temps la profession d’aide-soignante à la fondation John-Bost de Bergerac.

Il lui arrive régulièrement d’enchaîner une nuit au chevet de ses patients avec une ouverture de la boulangerie.

Le couple a deux enfants, âgés de 8 et 4 ans. Ils finissent désormais leur petit-déjeuner à la boulangerie et rejoignent la garderie avant l’école sur la tournée de leur père. 

« On leur apprend l’autonomie », sourit Laure, qui tâche de trouver la place pour profiter de sa vie de famille au milieu d’une vie professionnelle bien remplie.

Le jour de fermeture hebdomadaire de la boulangerie, le mercredi, n’a d’ailleurs pas été choisi au hasard.

Le parcours de Laure a convaincu le jury des trophées Elles M l’artisanat. Si cela n’avait tenu qu’à elle, elle serait restée dans l’ombre puisque c’est Cyril qui l’a inscrite.

Cela n’empêche pas que Laure soit désormais fière de son trophée : « Je suis contente de l’avoir fait. C’est une reconnaissance par rapport à ce que je fais et aussi pour mon mari puisque c’est grâce à lui qu’on s’est lancés dans ce concours. »

>> Pourquoi pas vous ? Pourquoi pas votre conjointe ? Dossiers de candidatures Elles M l’artisanat disponibles sur www.artisanat24.com. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 16 avril 2020.