Le « déclic » du confinement

Le Monde des Artisans : Avec l’arrêt de l’activité de certaines entreprises, le confinement a marqué un tournant dans leur rapport au numérique : de quelle manière ?
Thomas Houcke : Il y a eu deux types de réactions des entreprises artisanales. Celles qui devaient se retourner : on est face à un problème, notre atelier est fermé, comment trouver des clients, garder le lien avec ceux qu’on a déjà ? Pour elles, le numérique, notamment les réseaux sociaux, a représenté une porte de sortie. Et pour les dirigeants qui étaient déjà persuadés que le numérique était indispensable mais n’avaient jamais eu le temps de s’y pencher réellement, le confinement leur a offert la possibilité de s’y mettre et de s’initier.
LMA : Quels sont les enseignements à tirer de cette crise ?
T.H. : Ceux qui ont mis un pied dedans se sont rendu compte que c’était loin d’être insurmontable ! Il existe des outils gratuits, accessibles, pour peu qu’on y accorde un peu de temps, qui fonctionnent très bien et peuvent améliorer grandement la visibilité d’une TPE. Certains n’arrivaient pas à se dire, avant, que le marché était (aussi) sur le numérique. Il y a eu une prise de conscience, un vrai déclic, à ce niveau. Ce qu’il faut qu’ils comprennent c’est qu’il y a 20 ans, on cherchait une entreprise sur les pages jaunes. Aujourd’hui, c’est avec Google ! Si l’entreprise n’est pas référencée sur Google My business, alors que c’est la première brique d’une présence en ligne, c’est dommage. S’appliquer à faire une belle vitrine pour son commerce, c’est une chose, mais si la présence virtuelle est négligée alors que c’est par là qu’on est repéré… Même si la communication n’est finalement qu’un pan de la transformation numérique globale des TPE, c’est effectivement la première étape de cette transformation digitale, dans laquelle vous pouvez vous faire aider par la Chambre de métiers. N’attendez plus pour vous renseigner sur le programme d’accompagnement des TPE sur le numérique !
Thomas Houcke : t.houcke@cm24.fr
Témoignage d'Ingrid Pizzuto
« Maintenant, je comprends pourquoi et comment je fais les choses en ligne »
Ingrid Pizzuto, esthéticienne à Bergerac, a profité du confinement pour suivre les formations Facebook, Instagram et Google My business. Elle n’y voit que des avantages.
« J’étais déjà présente en ligne sur Facebook avec mon institut de beauté et l’association de commerçants que je préside. Grâce à la formation assurée par Thomas, j’ai découvert beaucoup de trucs et astuces pour faire remonter les publications, pour qu’elles soient plus visibles. Je nageais complètement sur Instagram, maintenant je comprends pourquoi et comment je fais les choses, ce qui marche ou pas… Après la formation, on récupère le support et Thomas reste à disposition : je sais que je peux le joindre si j’ai une question et qu’il me répondra ! »
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