Panorama

L’artisanat, un secteur résilient qui s’adapte

Le 16/02/2021
par CMA Nouvelle-Aquitaine
Malgré la crise sanitaire, le secteur continue de progresser, et si certaines activités souffrent du contexte sanitaire, d’autres se développent. Bref les artisans entreprennent, investissent et continuent de former...
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Une dynamique entrepreneuriale qui perdure

Bonne nouvelle, à l’épreuve de crise de la Covid-19, la dynamique entrepreneuriale n’a pas cédé. « Plus de 21 000 créations d’entreprises artisanales ont été enregistrées en 2020, soit une régression de seulement -0.90 % par rapport à 2019, malgré l’impact notable du 1er confinement (-18.57 % au deuxième trimestre 2020) », note Gaël Kohn, chargé de mission intelligence économique à la CMA Nouvelle-Aquitaine.

→ Les effets des politiques publiques se font sentir. Pour preuve, la baisse sensible du nombre de radiations d’entreprises : -15.14 % en 2020 par rapport à 2019, avec un pic à -35 % lié au premier confinement.

Mais si les aides aux entreprises (fonds de solidarité) sont efficaces, « attention à 2021, année où le sujet des radiations d’entreprises sera à surveiller », prévient-il.

Des cellules de crise à vos côtés 

En quelques jours, dès le premier confinement, les CMA avaient mis en place une cellule de soutien spécial Covid pour accompagner les entreprises.

Au total, à date, 32 000 entreprises ont contacté ces cellules et ont reçu des réponses à leurs questions (aides, fonds d’urgence, droits, obligations, chômage partiel, etc.).

En outre, les CMA ont largement communiqué vers les entreprises pour leur apporter des informations pertinentes en fonction de leur secteur d’activité (fermeture, ouverture, obligations sanitaires, aides, etc...) et ce par sms, mail et messages sur les sites Internet et les réseaux sociaux.

Des tensions sur les transmissions à prévoir

« Si l’âge moyen des artisans est aujourd’hui de 46,3 ans, plus d’un quart d’entre eux sont âgés de 55 ans et +. Ils doivent anticiper leur départ en retraite, or certains risquent de repousser leur départ afin de ne pas subir la baisse de valorisation liée aux diminutions de chiffre d’affaires », explique Gaël Kohn.

Des tensions sur les transmissions sont à prévoir, posant la question de la transmission des « savoir-faire » et du maintien des activités dans certains secteurs ruraux.

Une majorité d’hommes et des dirigeants qualifiés

Malgré une augmentation régulière du nombre de femmes dirigeantes d’entreprise, 72 % des entreprises sont dirigées par des hommes.

Au niveau des qualifications, 60 % des dirigeants (99 350) possèdent la qualité d’artisan et 1,2 % (1955), le titre de maître artisan.

La carte de la proximité

La crise renforcerait-elle l’atout « proximité » dont les entreprises artisanales peuvent se targuer ? Sans doute.

« Le contexte réinvente la proximité sous deux angles », répond Gaël Kohn, « d’une part, avec l’accélération de la transformation digitale de leurs entreprises, les artisans ont démontré leur capacité à conjuguer proximité digitale et proximité physique, les deux étant complémentaires ; et d’autre part la montée en puissance d’une conscience environnementale chez les consommateurs et la pertinence des circuits courts valorisent la responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise artisanale », commente-t-il. Des sujets au cœur du plan de relance !

Les entreprises artisanales continuent de former les jeunes 

En revanche, les artisans n’ont pas décéléré dans leur ambition de former la jeunesse : « la stabilisation du nombre d’appentis formés dans les CFA de la CMAR Nouvelle-Aquitaine - près de 12 000 apprentis en cours de formation - le démontre », affirme Gaël Kohn.

>> Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de la Nouvelle-Aquitaine

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