Sport et apprentissage

Joseph Calvi : "le sport entretient le goût de l’effort"

Le 22/10/2019
par Propos recueillis par Sylvain Villaume
À la tête de l’Andsa, Association nationale pour le développement du sport dans l’apprentissage, l’Ariégeois Joseph Calvi encourage les jeunes à pratiquer une activité sportive qui leur sera bénéfique dans leur travail comme dans leur vie de tous les jours.
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Portrait de Joseph Calvi, président de l'Andsa et de la CMA de l'Ariège

Quel est votre lien avec le sport ?

C’est ma passion ! Plus jeune, j’ai pratiqué le rugby, mais aussi le tennis puis le tennis de table à un assez bon niveau puisqu’avec mon équipe de Foix, nous avons été champions des Pyrénées. Ici, le dimanche après-midi est consacré au rugby : nous allons au stade et, souvent, l’artisan local devient sponsor du club du coin ! Cela crée des liens. Président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de l’Ariège, j’ai initié un partenariat avec les clubs de rugby locaux afin de présenter les métiers de l’artisanat aux joueurs cadets et juniors. Une possibilité pour eux de trouver un apprentissage, pour nous de fixer des jeunes sur le territoire. Connaissant cette action, le président de CMA France, Bernard Stalter, m’a proposé de prendre la présidence de l’Andsa, ce que j’ai accepté avec joie.

En quoi est-il particulièrement important de sensibiliser les apprentis à la pratique d’un sport ?

Il s’agit d’un enjeu de santé pour ceux qui recherchent simplement le bien-être, un vecteur de loisir pour ceux qui privilégient le plaisir, ou de challenge et de dépassement de soi pour ceux qui se tournent vers la compétition. C’est pourquoi nous travaillons à rendre l’apprentissage compatible avec la pratique d’un sport, malgré un emploi du temps qui, à première vue, ne le permet pas facilement. C’est l’idée du dispositif « sport  et métier » que testent actuellement deux CFA et  que nous espérons développer au niveau national. Cinq heures supplémentaires de sport sont proposées au jeune, avec son programme d’apprentissage d’un métier ; cela touchera notamment à la récupération, à la diététique, la préparation physique et mentale, etc.

Un bon sportif fait-il un bon apprenti, et vice-versa ?

En tout cas, nous remarquons dans nos entreprises qu’un jeune doué pour le sport est souvent un excellent apprenti, car le sport entretient le goût de l’effort, la précision du geste, l’esprit collectif… Lors des tournois  que nous organisons (une cinquantaine d’événements chaque année réunissant plus de 46 000 apprentis), des jeunes se rencontrent, d’horizons, d’âges et de métiers différents : cela joue un grand rôle dans la relation à l’autre, l’ouverture d’esprit, la mixité, la cohésion sociale. Dans l’autre sens, pratiquer un sport peut permettre à des apprentis d’atteindre le haut niveau. Des exemples existent, comme celui du rugbyman Fabrice Estebanez, ancien international, aujourd’hui entraîneur national, qui a été plombier jusqu’à ses 24 ans. Le mettre en avant peut aussi contribuer à moderniser l’image de l’apprentissage.

andsa.org

>> Lire aussi nos témoignages de formateurs investis dans le développement du sport dans le cursus des apprentis -  "Il va y avoir du sport !" 

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