Ils ont choisi la campagne

Depuis trois ans, Laura Resnier sillonne les routes du Mellois à bord de son salon de coiffure ambulant.
Cette enfant du pays a entièrement rénové son camion, acheté d’occasion sur un site de petites annonces.
Un pari un peu fou qui s’avère payant :
« Quand je me suis lancée, je voulais être à mon compte et être ma propre patronne, mais je voulais aussi faire revivre les communes rurales. J’habite moi même aux Alleuds. Alors j’ai eu l’idée de ce salon itinérant. »
Aujourd’hui, la jeune femme de 29 ans se déplace dans un rayon de 15 km autour de son domicile. « J’ai l’impression de contribuer à la redynamisation de mon territoire. J’ai réussi à fidéliser mes clients, qui sont très contents du fait que je vienne à eux.
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Quand ils débauchent, ils n’ont plus à faire 10 ou 15 km pour trouver un salon de coiffure. Ils savent qu’ils peuvent me trouver juste à côté de chez eux.
En tant qu’artisan, ça met du baume au cœur de voir que des gens apprécient le service qu’on leur rend. »
Faire revivre le village
Même son de cloche du côté de Florent Pougnaud et de son associé Julien Lambert. Les cousins, trentenaires tous les deux, ont lancé en novembre dernier L’Atelier de l’écharde, à Vanzay.
Après une reconversion professionnelle (l’un était ingénieur dans un grand groupe de gestion de l’eau, des déchets et des énergies, l’autre était aide médico-psychologique), ils sont désormais spécialisés dans la charpente traditionnelle et la construction bois. « Le choix de la ruralité s’est fait car nous avons eu l’occasion d’acquérir des bâtiments juste à côté de chez nous.
Ils appartenaient à un ancien menuisier, et ils étaient vides depuis cinq ans. Beaucoup de gens sont venus nous voir pour nous dire que c’était génial que l’on reprenne les locaux, et que cela faisait revivre le village. Forcément, un tel engouement, ça touche », livre Florent Pougnaud.
En s’installant à la campagne, les deux menuisiers charpentiers se défont aussi des contraintes urbaines inhérentes à leur activité :
« On n’a pas tous les tracas administratifs de la ville pour anticiper la mise en place des échafaudages, la livraison, les accès au chantier, etc. »
Et pour l’instant, ils n’envisagent pas leur avenir professionnel ailleurs qu’en milieu rural. L’analyse est identique pour Laura Resnier.
La coiffeuse pense acheter un deuxième camion et recruter un salarié. « Évidemment, avec la période que nous traversons, ce projet est en standby. J’essaie d’abord de m’en sortir seule. Mais je ne souhaite pas m’arrêter là. Je compte bien me développer, toujours à la campagne ! »
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