Accompagnement

Ils ont bénéficié des dispositifs CMA en Nouvelle-Aquitaine

Le 05/06/2023
par CMA NA
Trois artisans témoignent de leurs attentes et des bénéfices tirés de l’accompagnement proposé par leur CMA.
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VALÉRIE MACULLO, cogérante de la Boulangerie Mon Ange en Haute-Vienne.

Alors que la boulangerie a été placée en redressement judiciaire, ses dirigeants se battent pour la sauver. Ils ont bénéficié du dispositif « accompagnement entreprise en difficulté ».

« Notre conseiller CMA, Nicolas Alrivie, nous a accompagnés durant toute la procédure de redressement et nous a apporté un soutien précieux », tient à signaler d’emblée Valérie Macullo.

David Macullo (51 ans), boulanger, et son épouse Valérie (43 ans) ont repris une boulangerie en gérance début 2019 à Razès en Haute-Vienne.

« L’emplacement de la boulangerie est intéressant, avec un grand parking et à proximité de la sortie d’autoroute, le village est touristique, situé à côté de Saint-Pardoux, ce qui nous a attirés », confie Valérie. Le couple était précédemment à la tête d’une boulangerie à Fumel dans le Lot-et-Garonne. Alors que David est au fournil, Valérie gère le point de vente, les services de restauration rapide, etc.

Conjoncture économique, crise Covid, hausse des prix des matières premières, des tarifs de l’énergie... l’entreprise, déjà en difficulté, a du mal à faire face. « Pendant la crise sanitaire, la boulangerie est restée ouverte, mais avec plus ou moins de trafic », glisse sa dirigeante.

Un accompagnement pour respirer

Valérie fait appel à la CMA pour bénéficier d’un accompagnement dédié aux entreprises en difficulté. La boulangerie placée en redressement judiciaire le 7 décembre 2022, Valérie valide sa première période d’observation.

Et demande un renouvellement de six mois afin de respirer un peu. Ce qui a été accepté. Prochaine étape : un plan de continuation doit être rédigé.

La dirigeante considère l’accompagnement proposé par la CMA salutaire :

« Notre conseiller s’est montré disponible, agréable, à l’écoute et surtout il nous a expliqué clairement les choses, nous a appris à gérer la trésorerie, à rester vigilants. Depuis le début du redressement, je contrôle tous les comptes, je les regarde à la loupe... »

Aujourd’hui, le couple attend avec impatience le début de la période estivale. « Le chiffre d’affaires est multiplié par deux pendant l’été, on nous annonce une bonne saison, nous sommes à pied d’œuvre », déclare Valérie Macullo. Un nouveau départ.

SÉVERINE FAUVEL, dirigeante de Mon Tendre Atelier en Charente-Maritime

Après avoir suivi plusieurs stages dédiés au digital et proposés par la CMA, l’artisane affirme sa présence sur Internet et lance une activité e-commerce.

Séverine Fauvel, qui a créé son entreprise Mon Tendre Atelier en 2008, a plusieurs casquettes : maître artisan en restauration de meubles – elle a démarré sa carrière en réparant des meubles en bois – elle s’est tournée vers une activité artistique pour devenir artisan d’art en marqueterie.

Chez elle à Coux (Charente-Maritime), elle a installé son atelier de restauration et à Jonzac, elle a ouvert un site d’exposition où elle donne également des cours de marqueterie bois et paille. L’entrepreneure s’est également lancée dans le digital.

« J’ai suivi un premier stage – collectif – de création de site Internet à la CMA, puis j’ai rapidement ressenti le besoin d’un accompagnement supplémentaire, pour faire vivre le site et développer ma présence sur Internet », explique-t-elle.

Objectif : améliorer le référencement naturel (faire remonter son site Internet dans la première page de Google). « C’est bien d’avoir un site, mais pour que les internautes le repèrent, il faut qu’il soit visible », ajoute-t-elle.

De l’accompagnement numérique…

Fin 2022, elle sollicite donc l’aide de Dylan Descourtieux, chargé de développement numérique à la CMA de Charente-Maritime et entre dans le dispositif d’accompagnement numérique.

« Il s’agit d’un accompagnement individuel, nous travaillons exclusivement sur mon site Internet, ce qui permet d’accélérer », témoigne-t-elle.

Pendant les séances, Séverine acquiert des compétences techniques (elle apprend à calibrer le site, à mettre des photos en ligne, à insérer des liens, etc.) et en communication.

« Nous avons travaillé les mots-clés, les phrases clés, enrichi la description de mon activité, de mes différents savoir-faire afin d’améliorer le référencement naturel », commente-t-elle.

... au lancement d’une activité e-commerce

Forte de cette expérience, Séverine Fauvel décide d’aller plus loin et de se doter d’un site e-commerce. « Il s’agit d’ouvrir une page shopping sur le site », précise-t-elle.

Le lancement est prévu au mois de juin 2023. « Je bénéficie d’un autre accompagnement, toujours assuré par Dylan, car l’activité e-commerce requiert, outre l’introduction des outils nécessaires (mode de paiement) et des mentions légales, d’autres compétences », glisse l’artisane. Au menu par exemple, le paramétrage des fiches « produits ».

Parmi les bénéfices tirés des accompagnements proposés, Séverine Fauvel souligne la capacité à animer le site Internet. « Je suis très satisfaite, j’ai déjà des retombées, des internautes m’ont contactée pour des cours de marqueterie et d’autres pour passer commande. »

JEAN-MARC LALANNE, gérant de la SARL éponyme dans les Landes

L’ébéniste s’apprête à transmettre son entreprise avec l’aide de la CMA qui l’accompagne dans le process de cession.

À 71 ans (dont 56 ans de métier), Jean-Marc Lalanne, ébéniste de son état, sent que le moment est venu de passer la main. « J’aime mon métier, j’aime l’entreprise, mais enfin, il faut être raisonnable et savoir se retirer à temps », confie celui qui a parfois l’impression d’avoir passé son CAP hier matin !

« J’ai actuellement deux contacts, des profils similaires, des ingénieurs qui recherchent des entreprises structurées à reprendre pour les développer », explique le dirigeant.

La menuiserie, basée à Baigts dans les Landes, réalise 800 000 € de chiffre d’affaires en 2022 et emploie actuellement 5 salariés et un apprenti. Séverine, la fille de l’artisan, fait partie de l’équipe.

Sauver l’outil de production et les emplois

L’activité de l’entreprise cible deux types de clientèle : les particuliers (40 %) et les professionnels, menuisiers-poseurs qui externalisent la production des équipements en bois (60 %).

De l’atelier sortent ainsi toutes sortes de produits, fabriqués sur-mesure, des portes cintrées, portails, etc.

« Nous allons encore augmenter notre chiffre d’affaires cette année, l’activité se porte bien, nous n’avons pas souffert des crises successives, sauf bien sûr des hausses de prix, notamment des coûts de l’énergie, mais nous avions révisé notre contrat juste avant, ce qui a limité l’impact », se félicite l’artisan.

Alors qu’il pensait que son entreprise ne lui survivrait pas, Jean-Marc Lalanne a changé d’avis à la faveur des arguments des conseillers CMA. L’outil de production et les emplois doivent être sauvés.

« J’ai investi dans le numérique, ces machines m’ont permis d’augmenter la capacité de production et la productivité de l’atelier, de nouveaux clients sont arrivés et j’ai dû embaucher, le numérique ne tue pas les emplois, il les dynamise », résume Jean-Marc Lalanne.

« La CMA de Mont-de-Marsan a accompagné chaque étape importante de la vie de l’entreprise depuis sa création en 1982, par exemple lors de la tempête qui a détruit en partie la toiture de l’atelier en 2010 », se souvient Jean-Marc Lalanne.

Aujourd’hui, poursuit-il, je fais naturellement appel à la CMA pour la cession, car les conseillers m’accompagnent dans la constitution du dossier, l’évaluation de l’entreprise, la diffusion de l’offre de cession, la mise en relation avec des candidats repreneurs. » Un diagnostic transmission efficace.

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