Enquête : l’impact Covid-19 sur les artisans néo-aquitains

Un chiffre d’affaires à la baisse en 2020
63 % des artisans ont déclaré avoir subi une baisse de chiffre d’affaires en 2020 par rapport à l’année précédente. 24 % d’entre eux annoncent une forte baisse supérieure à 50 %.
Des conséquences du couvre-feu très négatives
64 % des professionnels interrogés déclarent avoir subi une dégradation du chiffre d’affaires à la suite du couvre-feu de novembre dernier quand 33 % d’entre eux répondent n’avoir constaté aucune baisse et 2 % une forte hausse.
Questionnés sur les solutions mises en place pour limiter l’impact, ceux qui ont agi déclarent en majorité avoir développé la communication digitale et/ou modif ier les amplitudes d’ouverture.
Les perspectives d’évolution du CA en 2021
Si 50 % des entreprises n’envisagent pas une dégradation de leur chiffre d’affaires, l’autre moitié est pessimiste pour le premier semestre 2021. Les craintes de ces derniers sont principalement la baisse de la demande, le poids de charges qui se cumuleront avec l’arrêt des aides et les difficultés financières structurelles.
Les aides plébiscitées par les entreprises
Premier enseignement, les entreprises sont nombreuses à connaître les dispositifs. 85 % connaissent le Fonds de solidarité (FS), 75 % ont entendu parler du Prêt garanti par l’état (PGE). 40 % des artisans déclarent avoir bénéficié du Fonds de solidarité (FS) et 17 % ont fait appel au PGE.
Questionnés sur le recours à l’activité partielle, 53 % indiquent ne plus en avoir besoin. 18 % souhaitent son maintien jusqu’à la fin du premier trimestre, 16 % jusqu’à la fin du deuxième et 13 %, jusqu’à la fin du troisième trimestre.
61 % des artisans déclarent être satisfaits des aides proposées en faveur des entreprises.
Le maintien des effectifs salariés est prioritaire en 2021
Soutenus par les dispositifs d’aides aux entreprises (notamment l’accès au chômage partiel), 76 % des dirigeants déclarent avoir pour objectif le maintien de leurs effectifs salariés sur 2021.
Seulement 14 % des dirigeants interrogés envisagent un non-renouvellement des contrats salariés ou des licenciements sur 2021.
Des prévisions d’embauche actuellement au point mort
70 % des artisans indiquent avoir abandonné ou reporté leurs projets de recrutement prévus au deuxième semestre 2020 (35 % ont répondu report, 36 % abandon). La très grande majorité des entreprises interrogées (87 %) répondent ne pas prévoir d’embauche sur l’année 2021.
L’apprentissage reste plébiscité par les artisans 21 % des artisans restent ouverts au recrutement d’un apprenti pour 2021. Un niveau comparable à notre précédente enquête datant de juillet-août 2020.
Toutefois ces dirigeants restent à accompagner car l’apprentissage demeure l’un des principaux motifs de demande d’accompagnement.
L’accompagnement de la CMA appréciée par les entreprises
81 % des artisans déclarent être satisfaits des informations communiquées par la CMA sur les mesures de soutien aux entreprises. La première attente des entreprises est un accompagnement stratégique global pour faire face à la crise, la deuxième concerne le développement commercial, la troisième l’apprentissage et la gestion financière de l’entreprise, et la quatrième la formation.
Les artisans souhaitent se former
35 % des artisans déclarent avoir un projet de formation en 2021. Sur le podium des thématiques (en dehors des formations techniques), le réglementaire se hisse à la première place suivie par la thématique du développement commercial en deuxième position af in de réagir à la baisse de la demande client.
>> Depuis la crise de la Covid-19, les chefs d’entreprise doivent faire face à de nombreuses difficultés économiques exceptionnelles, carnets de commandes vides, manque de trésorerie, impayés, charges... N’attendez pas qu’il soit trop tard ; faites le point sur la situation financière de votre entreprise avec le service de la chambre de métiers dédié aux entreprises en difficulté :
En savoir plus sur le site Internet de la CMA NA 87.
* Enquête de conjoncture (Covid-19) menée au 1er trimestre 2021 par la CMAR Nouvelle-Aquitaine. Modalité de collecte des réponses par mail auprès d’une population de 66 625 entreprises (taux de
réponse de 9 %). Répartition des secteurs d’activité des répondants : 43 % services, 27 % bâtiment,
20 % production, 10 % alimentaire. Au niveau de la structure juridique des entreprises 79 % sont des entreprises individuelles et 21 % des sociétés. Enfin, concernant les stades de développement des entreprises interrogées : 44 % moins de 3 ans, 30 % en phase de développement (4 à 10 ans) et 26 % en phase de maturité (plus de 10 ans d’ancienneté).
Le saviez vous ?
Pour ses dettes personnelles, l’EIRL peut avoir recours à la procédure de traitement du surendettement des particuliers. Le seul fait que son patrimoine affecté à son activité professionnelle relève des procédures collectives prévues pour les entreprises ne lui interdit pas de bénéficier de la procédure de surendettement pour son patrimoine personnel. On rappellera qu’une EIRL peut avoir un patrimoine personnel et un patrimoine distinct affecté à son activité professionnelle. Ce statut permet, en cas de difficultés, de protéger ses biens personnels. Cependant, en cas de fraude ou de manquements aux obligations fiscales ou sociales, le recouvrement des dettes peut être effectué sur la totalité de ses patrimoines (personnel et professionnel).
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