Enquête Covid-19 : enquête sur les points essentiels

Quel a été l'impact immédiat de la crise sur les entreprises ?

La CMA a procédé à une enquête permettant d’en mesurer les répercussions en sortie de période de confinement. Les résultats sont malheureusement sans surprise. En effet, 91 % des entreprises ont été touchées, parfois durement.

→ Ainsi, près d’un tiers d’entre elles a connu une baisse de chiffre d’affaires située entre 75 et 100 % !

Bien sûr, ce sont surtout les activités de proximité, celles qui exploitent un point de vente accueillant du public, qui ont été les plus impactées en raison des mesures de fermeture administrative (37 % ont été concernées par l’obligation de « baisser le rideau »).

L’artisanat « plie mais ne rompt pas »

Pour 80 % des entreprises – toutes activités confondues – cette période de « black-out » s’est traduite par une baisse du nombre de clients et, pour 40 %, par une diminution importante de la trésorerie. 68 % sont encore en difficulté aujourd’hui, malgré l’arsenal de mesures déployées par les pouvoirs publics.

Sur ce point, 79 % des artisans ont bénéficié d’au moins un dispositif : 

• Le fonds de solidarité pour les TPE (70 %)
• L’aide de la protection sociale (40 %)
• Le Prêt garanti par l’État
• Le report des annuités d’emprunts professionnels (45 %)

Les entreprises et le chômage partiel 

Pour ceux qui emploient du personnel salarié, soit une entreprise sur deux environ, la mobilisation du chômage partiel a été massive.

Pour les 21 % qui n’ont reçu aucune aide directe, cela est principalement lié à une question d’éligibilité. D’autres, très minoritaires, affirment avoir bénéficié d’un « effet d’aubaine » lié à leur localisation et au changement des habitudes de consommation des ménages pendant la période de confinement !

Beaucoup d’artisans n’ont pas souhaité grever davantage leurs capacités de remboursement en créant une charge supplémentaire par la souscription d’un Prêt garanti par l’État ou par le report de leurs annuités d’emprunt, générateur d’intérêts intercalaires.

Vous l’aurez compris, cette crise brutale et sans précédent a pris tout le monde au dépourvu. Pourtant, tel le roseau, l’artisanat « plie mais ne rompt pas »... Notre secteur a fait preuve d’une résistance hors norme et d’une formidable capacité d’adaptation.

Un rebond épidémique ?

Un indicateur notamment, ne trompe pas ! C’est celui de la formation. Alors que l’on craignait un effondrement du nombre d’entrées en apprentissage et malgré un début tardif, la campagne se traduit par des effectifs aussi nombreux.

La prime de 8 000 € y est certes pour quelque chose. Reste que l’apprentissage est un indicateur économique important, car il reflète le marché de l’emploi.

>> Sommes-nous actuellement dans l’œil du cyclone ? Devons-nous craindre un rebond épidémique avec ses conséquences en termes d’activité ? Votre chambre de métiers et de l’artisanat reste aux aguets.